Agenda

L’ILPS a le plaisir de vous inviter à son prochain séminaire
Le conflit dans les relations en psychothérapie : levier ou impasse ?
le mardi 31 mai 2022 de 9h à 16h, Salle : Institut pour Infirmes Moteurs Cérébraux, Place Thomas Edison, 1 Strassen
Nous aspirons tous et toutes à une certaine harmonie dans notre vie, et surtout dans nos relations aux autres. Le conflit est inconfortable, il demande beaucoup d’énergie et il amène des émotions négatives. Or il est intrinsèque à la vie psychique, tout comme il est inévitable dans les relations humaines. Mais comment faire avec, à défaut de ne pas pouvoir faire sans… ?
C’est une question qui se pose particulièrement aux psychothérapeutes, car bien souvent une demande de psychothérapie est motivée par un conflit qui fait surface. Cette présence du conflit dans nos métiers nous confronte inéluctablement à la manière dont nous l’avons vécu dans nos familles et à la façon dont nous avons appris à y faire face. Dès lors nous souhaitons interroger l’utilisation du conflit dans la psychothérapie relationnelle, de couple et de famille :

  • En quoi le conflit peut-il être porteur de changement ?
  • En quoi le conflit peut-il être un piège ?
    Et quel est le rôle du thérapeute dans ce travail délicat et engageant ?

Après avoir amorcé cette réflexion avec quelques balises théoriques, ils développeront cette journée autour d’une approche interactive centrée sur la clinique.

Laure Martin, Michèle Wirion, Sébastien Dawant et Jean-Bernard Lievens travaillent depuis plusieurs années dans diverses institutions et ont une pratique privée en psychothérapie systémique individuelle, de couple, de famille et de supervision institutionnelle. Leur travail commun s’efforce de garder la thérapie familiale au centre de leurs réflexions. Un long travail d’intervision et de supervision commune leur permet de confronter sans cesse leurs pratiques pour en tirer des divergences mais aussi des points communs. —————————————————————————————————————
Inscription obligatoire et limitée à 20 personnes
L’inscription se fait par mail à l’adresse : institutluxpenseesystemique@gmail.com. Celle-ci ne sera valide qu’après réception du paiement de 40 € sur le compte LU49 1111 1265 4961 0000

INTERNATIONAL
DIALOGICAL SUMMER MEETING
CONNECTING ACROSS PARADIGMS LIBERATING DIALOGUES
8TH -10TH OF JUNE, 2023 IN PERÄPOHJOLAN OPISTO, TORNIO, FINLAND
Plenary sessions, workshops, collaboration and dialogues in beautiful Lapland summer!
Speakers Harlene Andersson and Jaakko Seikkula among many other speakers inspired by Open Dialogue.
WELCOME!

Harlene Andersson Ph.D.
is a popular speaker, consultant, and trainer. She uses her tools—her
insights, her keen interest, her engaging conversational style, her leadership skills–to help and inspire individuals, families, and organizations to achieve clarity, focus, renewed energy, and often surprising results.
Recognized internationally as an innovator in the development of postmodern-oriented collaborative-dialogic practice, Harlene lives her practice philosophy in her in education, communities, research, therapy, and consultation work. Her books include Conversations, Language and Possibilities and coedited Appreciative Organizations, Collaborative Therapy: Relationships and Conversations that Make a Difference and Innovations in the Reflecting Process.
She is a cofounder and a board member of the Taos Institute, Houston Galveston Institute, and Access Success International. She founded the International Journal of Collaborative Practices and co- founded the International Certificate in Collaborative Practices. She received the 2008 American Academy of Family Therapy Award for Distinguished Contribution to Family Therapy Theory and Practice, 2000 American Association for Marriage and Family Therapy award for Outstanding Contributions to Marriage and Family Therapy, and 1997 Texas Association for Marriage and Family Therapy award for

Jaakko Seikkula, Ph.D.
is an emeritus professor of psychotherapy at the University of Jyväskylä, Finland, with over 40 years of experience in clinical,
research and teaching. From 1981 to 1998.
He was chief psychologist at Keropudas Hospital in Finland and is a founding member of the Open Dialogue approach. He has been a lecturer and trainer in Europe, Asia and America, and has more than 190 published articles and books on the principles, practice and evidence of the Open Dialogue approach and dialogical practices in mental health.
He is also an awarded for his research career at the European Family Association (EFTA) and the American Family Therapy Academic (AFTA).

THE PROGRAM
Thursday 8th June
8.30 Registration and coffee/tea 10 Tuning into the dialogues and days together
11 Lunch
12 Opening seminar
14 Break
14.30 Presentations / workshops 16-16.30 Reflections from the day 19 Get together -party
Friday 9th June
8.30 Coffee and tea
9 Plenary session
11 Lunch
12 Workshops / presentations 13.30 Break
14 Workshops / presentations 15.30 Reflections from the day
Saturday 10th June
8.30 Coffee and tea
9 Plenary sessions
11 Lunch
12 Workshops / presentations 13 Break
14 Reflections from the seminar
This meeting is for all who feel connected through experience or curiosity with dialogical practices in human related work.

Participation fee:
390€ (314,52€ + 75,48€ VAT 24%)
Participation fee includes
lunches, afternoon coffee, Get together evening party
and dinner.
Participation fee must be payed before 31st March 2023.
In case the organizer needs to cancel the event, full refund is payed.
Enrolment and ideas for workshops:
visit@lapha.fi
Official visitor guide: www.visittorniohaparanda.com

QUESTIONS PRATIQUES ET ÉTHIQUES AUTOUR DU SECRET
ET DU PARTAGE
COMMENT?
Cycle de 3 séances
3 jeudis
de 09h30 à 12h30
PAR QUI?
Sandra della Faille Philippe Kinoo

SÉMINAIRE
Dans la suite de la matinée d’études du 10 février, le CFSI propose un séminaire d’approfondissement autour des questions rencontrées dans la pratique de terrain autour du secret professionnel (partagé). Le groupe, limité à 12 personnes, sera mis au travail à partir de situations amenées par les participants.

PRIX
PLUS D’INFOS & INSCRIPTION
cfsi@chapelle-aux-champs.be

« Le systémicien est un véritable clinicien de la relation. Il réduit la complexité des situations sans la dénaturer »

TRIBUNE

Collectif

Une cinquantaine de députés et d’experts, parmi lesquels le neurologue Boris Cyrulnik, le psychiatre Robert Neuburger, la psychologue systémicienne, Claude de Scorraille, et le thérapeute systémicien Grégoire Vitry, président et directeur général de LACT invitent les pouvoirs publics, dans une tribune au « Monde » à mettre « la relation » au cœur de la santé mentale et de la société.

A l’heure où l’homme n’a jamais autant communiqué, il n’a jamais autant souffert d’isolement social. Avec des outils de communication de plus en plus puissants, l’homme est devenu un technicien habile, rapide, expert et performant qui focalise son attention sur la croissance de ses outils et néglige son contexte relationnel et ses besoins humains fondamentaux.

Il est devenu outil parmi les outils, élément de machines dans une espèce de taylorisme de la communication. Il ne s’est pas isolé volontairement, il a construit la prison qui l’enferme à présent, isolé par une sorte de séduction, d’appropriation, de matérialisme et ce dans un système compétitif. Il cesse d’être en priorisant l’avoir.

Les relations d’appartenance dysfonctionnelles dans le couple, dans la famille, au travail, les relations toxiques, le harcèlement, le burn-out, la dépression, les suicides, la schizophrénie, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ce qu’on lie à des pathologies mentales sont bien souvent, au-delà des vulnérabilités de chacun, des maladies qui s’installent et se déploient dans une dynamique relationnelle avec le système culturel, l’école, le travail et famille.

Chercher d’autres causes et d’autres pistes

Les effets du confinement nous ont montré combien les relations sont au cœur de la santé mentale car, si l’homme est un animal rationnel, il est avant tout un animal relationnel. L’homme de ce début de XXIe siècle s’est isolé et vit toutes les conséquences de cet isolement subi : perte de repères, consommations addictives… La quantité l’emporte sur la qualité.

Cette spirale de l’isolement, emballée par la pandémie, nous met face au constat d’une explosion des cas de dépression et des tentatives de suicide avec plus d’un Français sur quatre qui montre des signes de troubles anxieux d’après Santé publique France dans une
étude d’octobre 2021. Devant ce triste constat, les politiques publiques multiplient les directives au secteur de la psychiatrie à bout de souffle et de moyens. Mais la clef du changement rendant possible la résilience, ne serait-elle pas ailleurs ?

Prenons la posture du systémicien et faisons un pas de côté… Notre culture, notre éducation ont façonné un mode de réflexion causal. En cherchant à savoir où réside une difficulté dans une perspective causale comme dans un diagnostic médical ou dans une action juridique, on prend le risque d’isoler le problème, de le médicaliser, de le judiciariser, de le placer dans une discipline silo, et de finir par le placer dans une perception rigide appauvrissant les modalités d’un traitement opératoire fonctionnel.

Un sujet tabou dans le milieu de la santé mentale

Or, les problématiques de santé mentale, de qualité de vie au travail, d’éducation ou de conflits sont, bien souvent, plus complexes que ça et nécessitent de considérer avant tout la relation entre l’individu et son contexte. L’approche systémique permet d’intervenir efficacement car elle prend pour unité d’analyse la relation. Le systémicien est un véritable clinicien de la relation. Il réduit la complexité des situations sans la dénaturer.

Or, les recherches menées depuis plus cinq ans sur une population de 1 150 patients montrent une efficacité de plus de 80 % en termes d’amélioration et de résolution de problème avec une moyenne de 5,4 séances et 5,3 mois. Ces résultats sont importants car il s’agit maintenant, face à l’explosion des troubles de santé mentale, de trouver des réponses efficaces rapidement.

Mais la question de l’efficience, étroitement liée aux dépenses publiques engagées, est un sujet tabou dans le milieu de la santé mentale. Lors du débat sur la santé psychique mené à l’Assemblée nationale le 2 février, ni l’évaluation des politiques en santé mentale ni l’efficience n’étaient abordées.

Une remise en cause des pratiques

En 2022, plus de deux millions de professionnels, médecins, psychologues, infirmiers, professionnels de santé, éducateurs, assistantes sociales, dirigeants, coaches, enseignants, professeurs, chercheurs, avocats, médiateurs… sont concernés de près par le monde de la relation et de la relation d’aide…

Or, il n’existe que très peu de cursus de formation en systémie (DU, DESU, Master clinique, éducation, entreprise, médiation et justice) alors que l’approche nécessite une formation de trois à cinq ans minimum. La systémie nécessite une remise en question de nos pratiques dans les champs d’une santé mentale institutionnalisée et médicalisée, de l’éducation, de l’entreprise et de la justice. C’est un chantier structurel, intellectuel, politique, économique.

Mais en termes de coûts, combien coûte un jeune laissé à la dérive ? Combien coûtent les arrêts de travail pour dépression ou burn-out ? L’intervention et la prévention systémique, approche globale de la santé, permettent d’éviter que ces situations ne s’enkystent dans des problématiques longues et douloureuses pour l’individu et ses proches, coûteuses pour la société. Mais où en est-on de son enseignement et de son déploiement ?

Intégration de la systémie dans les cursus universitaires

Depuis des dizaines d’années, des solutions sont proposées : conseils locaux de santé mentale au niveau des communes, équipes systémiques volantes, créant les liens indispensables entre les acteurs de l’environnement du patient (santé mentale, police, justice, emploi, logement, social, famille), mais il s’agit d’initiatives locales voire associatives.

Ce mouvement vers une approche préventive, globale et non-pathologisante de la santé mentale touche différents pays. Regardons les réformes de la psychiatrie au-delà de nos frontières, en Grande-Bretagne, en Italie, en Australie, en Finlande.

Dans ce but de changement, les praticiens en systémie demandent la reconnaissance de leur métier et de leurs compétences, l’intégration de la systémie dans les cursus universitaires, dans l’éducation, la santé, dans le domaine de la justice, dans le domaine de l’entreprise. Car selon Albert Einstein, « on ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré. »

Liste complète des signataires : Le LACT, représentant l’Ecole de Palo Alto, est un centre d’intervention, recherche et formation, spécialisé dans la régulation systémique des troubles individuels ou collectifs.

Le Congrès annuel inter-universités et écoles sur « Les métiers de l’approche systémique » se tiendra le jeudi 23 mars 2023.